A CHACUN SA SAINT VALENTIN
Le jour de la
Saint-Valentin, le
14 février, est considéré dans de nombreux pays comme la fête des
amoureux. Les couples en profitent pour échanger des mots doux et des cadeaux comme preuves d’amour ainsi que des
roses rouges qui sont l’emblème de la
passion.
À l’origine une coutume
païenne, cette fête a été assimilée par l'
Église catholique romaine par la désignation de
saint Valentin comme
saint patron des amoureux
[1]. Le jour de la Saint-Valentin n’aurait pas été associé avec l’amour romantique avant le haut
Moyen Âge. La fête est maintenant associée plus étroitement à l’échange mutuel de « billets doux » ou de
valentins illustrés de symboles tels qu’un cœur ou un
Cupidon ailé.
À l’envoi de billets au
XIXe siècle a succédé l’échange de cartes de vœux. Cependant, en Amérique du Nord, les échanges de cartes ne se font pas selon la conception européenne où la carte de Saint-Valentin est envoyée à une personne « unique ». Il n'est pas rare qu'une personne y envoie une dizaine de cartes, et même que des élèves d'école primaire en
envoient à leur maîtresse d'école.
L’association du milieu du mois de février avec l’amour et la fécondité date de l’Antiquité. Dans le
calendrier de l’
Athènes antique, la période de mi-janvier à mi-février était le mois de Gamélion, consacré au mariage sacré de
Zeus et de
Héra.
Dans la
Rome antique, le 15 février étaient fêtées les
Lupercales ou festival de
Lupercus, le dieu de la fécondité. Les Luperques, prêtres de Lupercus, sacrifiaient des chèvres au dieu. Avec le couteau sanglant, les prêtres touchaient le front de deux jeunes aristocrates patriciens, un garçon et une fille. Un bouc était ensuite sacrifié, et de sa peau étaient fabriquées des lanières. Les Luperques couraient alors nus autour du Palatin en frappant, avec les lanières, les femmes qui se mettaient sur leur passage pour recevoir don de fertilité conformément à l'oracle de Junon, protectrice du mariage et de la maternité
[2].
Le jour de la Saint-Valentin a longtemps été célébré comme étant la fête des célibataires et non des couples. Le jour de la fête, les jeunes filles célibataires se dispersaient aux alentours de leur village et se cachaient en attendant que les jeunes garçons célibataires les trouvent (définition des Lupercales)
[6]. À l’issue de ce cache-cache géant, les couples formés étaient amenés à se marier dans l’année. Ceci permettait de développer la démographie et stimuler l’expansion des villages. Cette pratique laissait libre cours à beaucoup de tricheries de la part de couples officieux ainsi que des hommes qui visaient une jeune fille en particulier et notamment « la plus belle du village », très courtisée.